Portrait of Nataša Kramberger
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Nebesa v robidah: roman v zgodbah

Nataša Kramberger est née en 1983 à Maribor, la deuxième plus grande ville en Slovénie. Elle a reçu le Prix slovène de jeunes auteurs en 2006 et son roman Nebesa v robidah a été a été nominé pour le prix Kresnik en tant que meilleur roman de l’année 2008 en Slovénie. La même année, Nataša Kramberger a gagné A Sea of Word, un concours international de nouvelles parrainé par la fondation Anna Lindh et, en 2009, elle a reçu le prix Young Euro Connect. Nataša Kramberger travaille comme écrivain et journaliste indépendant. Elle écrit régulièrement des articles, des essais et des chroniques pour des quotidiens slovènes et italiens, écrit des textes littéraires pour différents magazines et pour la radio, et travaille sur des scénarios pour des films documentaires. En 2009, elle a également créé le collectif « Green Central » pour promouvoir l’écologie et l’art. Elle vit à Berlin et voyage beaucoup.

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Excerpt

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Translated by Leni Mérat

Au lieu d’un vélo, elle a acheté des pommes. Trois kilos, douze pommes, et ça faisait rire la vendeuse Et sa pèlerine avec. - Quand il pleut, elles sont encore meilleures. A Amsterdam à trois heures, les gouttes tombaient sur le monde et sur sa pèlerine. Les flaques grossissaient sur les ponts et sur la place du marché. Au bord du canal, des voleurs revendaient des vélos. - Bike, bike. Au lieu d’un vélo, elle a acheté des pommes. *** Son arrière-grand père était musicien de village et il jouait du cor aux baptêmes et aux enterrements. Son grand-père était croque-mort, et avant ça vendeur en redevances télé. A ceux qui ne payaient pas, et à ceux qui ne voulaient pas regarder, il scellait la télé. Avec du scotch et de la cire. Sa mère écrivait des discours funéraires. Elle les lisait habillée parfois d’un corsage noir, parfois de chaussures noires. Elle-même ne savait pas où regarder, quand le bus est arrivé et que la porte s’est ouverte. Elle a d’abord poussé son sac à dos et son sac et sa mère a dit : - Tu as de l’argent ? Au lieu de hocher la tête, elle s’est rappelé les sureaux qui étaient sur le point de fleurir. Puis Lojze est arrivé et a tout foutu en l’air. Il a demandé si elles avaient à la maison un petit godet, sa mère lui a dit d’attendre, et elle, elle regardait les sureaux, les bouleaux et la longue route, puis Lojze s’est fait engueuler par Fanika : - Qu’est ce que tu mendies encore, foutu grand-père ? Puis le chauffeur leur a mal parlé, il a dit, on y va, bon dieu, elle n’était pas même pas encore montée, elle n’avait même pas encore dit à sa mère qu’elle avait assez d’argent, même pas encore. Et encore. Et encore. Et c’était toujours comme ça. … … Mais c’est important, a dit sa mère au moment voulu, d’avoir toujours dans sa poche un kaléidoscope.

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